Maquillage permanent: l’eye-liner tatoué à l’encre végane

Une solution pour toutes les femmes qui n’imaginent pas sortir sans être maquillées : se faire tatouer un trait d’eye-liner écolo, à l’instar de la chanteuse June Caravel. Témoignage.

Tombe de Nakht
Séance de maquillage en Égypte ancienne (15e siècle avant JC). Peinture issue de la tombe de Nakht à Thèbes (domaine public).

Je n’aurais sans doute jamais pensé vraiment passer à l’acte pour le maquillage permanent si en 2012, alors que j’étais en Australie pour ma tournée Busking in Australia, mon hôte à Sydney ne m’avait pas parlé de cette solution. Elle s’était fait tatouer un trait d’eye-liner sur chaque paupière et me vantait combien elle se trouvait belle dès le matin, et le temps qu’elle gagnait chaque jour en n’étant plus obligée de se maquiller… Son premier tatouage avait duré dix ans et elle l’avait “réactualisé” récemment. Dix ans sans avoir à faire ce satané trait d’eye-liner qui coule toujours, brûle les yeux et que je rate une fois sur trois avec retouche inévitable à la clé tous les matins, ça me faisait rêver…

Elle m’avait aussi mise en garde. Ça faisait un mal de chien ! J’avais gardé cela dans un coin de ma tête, mais ne connaissant aucun tatoueur et n’étant pas encore à cette époque dans une démarche écologique, je n’avais rien fait.

Jusqu’à ce qu’une amie danseuse de rock’n’roll annonce sur Facebook qu’elle s’était fait tatouer un trait d’eye-liner. Je la contacte aussitôt et lui demande où et comment… Elle me donne les coordonnées de la tatoueuse en question : Delphine qui travaille à La Vanité (Paris 5e). Non seulement Delphine est ultra-pro et vous sécurise complètement sur la procédure, mais surtout, elle n’utilise que de l’encre végane, ce qui m’a franchement rassurée…

La séance de tatouage
Faire les deux traits a pris deux heures. Et ça n’est vraiment pas pour les douillettes… Mes yeux pleuraient en continu et Delphine essuyait mes larmes au fur et à mesure. Ça fait mal, mais ça reste supportable. En revanche, au bout des deux heures, on est vraiment content que cela s’arrête ! Après cela, les yeux restent gonflés et interdiction de se maquiller pendant soixante-douze heures. Donc prévoyez quarante-huit heures au moins terrée chez vous ou à porter des lunettes de soleil si vous ne voulez pas qu’on vous demande si un moustique vous a piqué ou si vous faites une réaction allergique.

Le tatouage se fait en deux fois. La première fois, Delphine pose le trait et elle vous revoit un mois plus tard pour finaliser le trait et vous faire la virgule (le petit ourlet vers l’extérieur de l’œil). Je vous conseille de ne surtout pas faire la virgule la première fois. J’ai voulu la faire et comme mon œil était gonflé, ce qui me semblait assez haut dans le miroir sur le moment, m’a semblé beaucoup trop bas une fois dégonflé. Du coup, Delphine m’a rattrapé le coup lors de notre seconde entrevue, mais c’est indélébile donc mieux vaut y aller par touches.

Delphine vous fera acheter de l’Homéoplasmine, à mettre sur les yeux trois fois par jour. Il ne faut surtout pas laver ses yeux durant trois jours pour que le maquillage permanent s’imprègne bien. Il se peut aussi que vous ayez des croutes qui tombent naturellement. Ça n’a pas été mon cas, par exemple.

Le maquillage permanent au quotidien
Nous sommes trois mois plus tard et j’apprécie de ne plus avoir à faire ce geste tous les matins. Je n’ai plus que l’ombre à paupières et le mascara à appliquer. Je vois certain(e)s d’entre vous me dire : mais pourquoi ne pas avoir opté pour l’option pas de maquillage du tout ? Parce que ça ne me plait pas. Je ne me sens pas aussi à l’aise qu’une Alicia Keys sans maquillage et je n’aime vraiment pas sortir pas maquillée. Un peu comme Sade qui disait dans une interview que même s’il y avait le feu chez elle, jamais elle ne sortirait pas maquillée.

Certains peuvent arguer que le maquillage est justement l’ennemi de la cause féministe. Moi je le vois avant tout comme un allié de la beauté et surtout comme un signe distinctif de l’époque 50’s que je véhicule dans ma musique. Je vis donc le maquillage permanent comme une libération et vous fais part de mon expérience pour que celles qui en ont marre elles aussi de cette corvée puissent s’en passer pour au moins dix ans et même plus peut-être !

June Caravel
June Caravel

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À propos de l'auteur
J’écris sur le thème du « zéro déchet » depuis mon épiphanie écologique en 2014. Je suis par ailleurs auteur de chansons, romans, scénarios et comédies musicales.
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