Vêtements d’occasion : la Friperie factory, une caverne d’Ali Baba à Évry

Inaugurée il y a un an, la friperie solidaire d’Évry est devenue le carrefour d’une vie de quartier bouillonnante. Des défilés de mode y sont régulièrement organisés.

Photo: Eric Coquelin

Bienvenue à la Friperie factory, dans le quartier des Champs Élysées à Évry (Essonne).
 Cette boutique, implantée au cœur d’une cité artisanale, à l’écart du centre-ville, est la fois un dépôt vente et un espace de « destockage » de vêtements et accessoires de marque. A priori, donc, un commerce classique. Et pourtant…

Inaugurée il y a un an, la Friperie factory est à l’image d’Houda Ahmed Nasser, sa créatrice : conviviale et solidaire. Grâce à ses réseaux, Houda joue la carte du made in France : « Nous sommes le pays de la mode ! Il existe plein d’artisans, de créateurs. Les soutenir s’est imposé à moi, comme une évidence. Et j’adore faire découvrir leur travail. » Idem pour les jeunes créateurs du coin : « La boutique est un lieu de rencontres et d’actions collectives. J’y tiens. Les jeunes créateurs sont les bienvenus. On cherche ensemble la manière qui répond le mieux à nos attentes respectives, on organise des défilés, des expositions… »

Photo: Eric Coquelin
Houda Ahmed Nasser, créatrice de la Friperie factory. Crédit photo: Eric Coquelin

Pour Houda, tout est parti de ce constat : « Les armoires des gens regorgent de vêtements, parfois portés une seule fois. Plutôt que de les entasser, autant désencombrer. Chacun peut ainsi gagner un peu de sous et permettre à d’autres de s’habiller à moindre coût. »

La Friperie factory est une véritable caverne d’Ali Baba où tout le monde peut venir fouiner pour s’offrir ici des chaussures, là un blouson. Chaque vêtement et accessoire d’occasion proposé a subi l’inspection rigoureuse d’Houda : « Le concept, c’est la mode à petits prix pour tous ! Ce qui ne veut pas dire que j’accepte n’importe quoi ! » Les vêtements déposés le sont généralement pour une durée de trois mois. S’ils ne sont pas vendus, ils peuvent ensuite (avec l’accord du déposant), être donnés aux associations caritatives du secteur.

Photo: Eric Coquelin

Depuis l’ouverture de l’enseigne, il n’est pas rare de voir les ados du quartier venir faire des essayages en vue d’un défilé dans la boutique (grosse excuse pour se retrouver) ou de rencontrer des voisins qui refont le monde autour d’un café (offert, le café). Et si quelqu’un a besoin d’une cravate, d’un costume pour un entretien d’embauche, c’est encore Houda qui prend les choses en main : « Il faut être cohérent ! J’ai choisi de m’installer dans mon quartier, là où j’ai mes habitudes et où je côtoie mes voisins. Quand je peux être solidaire, je le fais. »

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À propos de l'auteur
Chargé de mission auprès d’un Conseil de citoyens, je suis engagé sur les questions de participation citoyenne et transition écologique. Photographe, je promène ma boîte à images pour le journal minimal.
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