Utopies réalistes

On a aimé le best-seller de Rutger Bregman. Dans cet essai, le jeune historien hollandais présente les solutions pour en finir avec la pauvreté, les frontières, l’aliénation au travail.

Utopies réalistes, de Rutger Bregman
Utopies réalistes, la couverture de l’ouvrage édité au Seuil. Montage: Junior Payet, d’après Le Paradis terrestre de Raphaël Toussaint.

Le genre
Essai

Le pitch
Le livre est composé de nombreuses expériences menées à travers le monde (versement d’un revenu inconditionnel, réduction du temps de travail avec allocation compensatoire…) qui permettent de voir ce que donne vraiment la réalisation concrète d’idées tenues jusque-là comme des utopies.

Ces expériences sont à chaque fois analysées et projetées à une plus grande échelle.

L’auteur
Surnommé, pour en avoir popularisé l’idée aux Pays-Bas, « Monsieur Revenu universel », Rutger Bregman est un historien de formation, journaliste et conférencier. Il a publié le best-seller international Utopies réalistes à l’âge de 28 ans.

Mon humble avis
Ce livre est avant tout un essai positif, anti-décliniste et pourvoyeur de solutions. Agréable à lire, fluide et plein d’exemples concrets, l’ouvrage démonte les mécanismes de frein et de blocage qui font dire que certains changements comme l’allocation universelle ou une forte réduction du temps de travail sont impossibles.

Les thèmes abordés sont donc l’allocation universelle et la réduction du temps de travail à quinze heures par semaine, mais aussi l’éradication de la pauvreté, la taxation des flux financiers et l’abolition des frontières nationales.

Une phrase du livre
« Rappelez-vous : ceux qui appelaient à l’abolition de l’esclavage, au droit de vote des femmes et au mariage pour tous, eux aussi étaient traités de fous. Jusqu’à ce que l’histoire leur donne raison. »

Un extrait du livre
« Et puis un jour qui ressemblait à tous les autres, deux hommes impeccablement vêtus se présentèrent sur le seuil de la maison : ‘Ils nous ont fait remplir des formulaires, ils ont voulu voir nos factures se rappelait Doreen.’ C’est ainsi que, d’un coup, les ennuis d’argent des Henderson sont devenus un mauvais souvenir. Hugh et Doreen signèrent leur inscription à Mincome – la première expérience sociale grandeur nature au Canada et la plus importante jamais conduite sur le revenu universel de base.

En mars 1973, le gouverneur du Manitoba avait alloué au pays l’équivalent de 83 millions de dollars US. Il avait choisi Dauphin, petite ville de 13 000 habitants au nord-ouest de Winnipeg, pour accueillir l’expérience.

À Dauphin, chacun devait avoir un minimum garanti et personne ne devait vivre en dessous du seuil de pauvreté. En pratique cela voulait dire que 30 % des habitants de la ville – 1 000 familles en tout – recevraient désormais tous les mois un chèque par la poste.

Pour une famille de quatre personnes, la somme correspondait à 19 000 dollars actuels par an, sans contrepartie.

Dans les premiers temps de l’expérience, une armée de chercheurs s’abattit sur la ville. Des économistes surveillaient les habitants pour voir s’ils travaillaient moins. »

Rutger Bregman, Utopies réalistes, Éditions du Seuil, 2017, 256 pages..

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À propos de l'auteur
Infirmier, diplômé en Pratique de l’Intervention Sociale, je m’intéresse à l’intelligence collective et à ses applications dans l’amélioration de notre cadre de vie.
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