L’expérience du CNRS destinée à mesurer l’impact du climat sur les blobs touche à sa fin. En attendant d’envoyer leurs résultats, certains des 15 000 participants ont réellement adopté leur blob. Notre journaliste Iris Petitjean a donné du café au sien, pour voir…
près deux mois d’expériences, Blob Morane et Blob Dylan aspirent à un peu de repos. Je les considère comme mes « nouveaux animaux de compagnie » et je vais à présent tâcher de leur offrir des conditions de vie les plus correctes possibles, de veiller à leur confort et à leur bien-être, si tant est que je puisse m’en assurer.
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Expérimentations personnelles. J’ai commencé à mener des expériences de mon côté. Le café dope-t-il les capacités exploratoires des blobs ?
Pendant une journée, Blob Dylan a « bu » du café (j’ai versé directement sur lui un peu du breuvage, et j’ai déposé une cuillerée de marc sur son trajet, qu’il est allé explorer). Le lendemain, j’ai placé deux morceaux de Blob Dylan (expérience) et deux morceaux de Blob Morane (témoin) chacun à 5 cm d’une source de nourriture. J’ai relevé régulièrement leur progression. Après douze heures, les blobs ayant été en contact avec du café ont progressé en moyenne de 4,5 cm. Ceux n’ayant pas eu de café n’ont quant à eux avancé que de 2,8 cm en moyenne.
Bien évidemment, c’était uniquement pour m’amuser. Ces résultats ne peuvent absolument pas démontrer quoi que ce soit. Seulement quatre mesures ne permettent pas d’établir une tendance significative. Si vous avez un blob, je vous propose de refaire l’expérience, et de me communiquer vos résultats pour peut-être, avec de nombreuses mesures, pouvoir en dégager quelque chose.
Milieu de vie. Comme il est régulièrement difficile de se procurer de la gélose par chez moi, j’ai décidé d’habituer mes blobs de compagnie à vivre sur du compost. Je mets donc désormais dans leur boîte un fond de compost mûr et humide, et l’agrémente de petits décors naturels : cailloux, brindilles, mousses, etc. Un véritable jardin zen, un concentré de biodiversité en miniature !
Mauvais nouvelle. Blob Afett, quant à lui, est malheureusement mort. J’ignore pourquoi. La chaleur, l’hygrométrie, la nourriture proposée ne lui auront-elles pas convenu ? Le saurai-je un jour ? Est-il réellement mort ? Il a très bien pu, après tout, se reconstituer à partir d’un petit fragment, et être en train désormais de coloniser la galaxie du bac à compost qui lui est désormais offerte… espérons-le !
Comme j’avais tout de même fait sclérifier des fragments de tout le monde, Blob Afett subsiste donc sur un morceau de papier filtre, endormi et sec, prêt à repartir à la moindre goutte d’eau.
Dans le prochain article, je vous parlerai de la communauté des fans de blobs.