En participant à l’expérience du CNRS autour des blobs et du climat, qui mobilise 15 000 citoyens, notre journaliste Petitjean a découvert le monde fascinant des férus de blobs.
uel travail que de contribuer à cette expérience sur les blobs et le réchauffement climatique ! Et quelle implication personnelle ! J’ai dû modifier mes horaires pour me consacrer aux protocoles, j’y ai passé beaucoup de temps, d’énergie, mais je suis gratifiée de savoir que peut-être, tous ensemble, les 15 000 participants, les chercheurs et surtout les blobs, nous ferons avancer la science. Il est désormais temps d’envoyer les données au CNRS. Pour ce faire, le centre de recherches a mis en place une plate-forme où nous devons entrer les mesures enregistrées et téléverser nos photos.
En observant Blob Dylan, Blob Morane et Blob Afett [voir les épisodes précédents, N.D.L.R.], je me suis découvert une fascination pour les déploiements arborescents de ces pseudopodes jaunes. J’ai été béate d’admiration de voir tout simplement se développer un être vivant. Chaque jour je me suis extasiée sur ces formes avides de découvrir leur monde, car c’est tellement satisfaisant de voir un blob pousser ! De voir tout doucement cette masse protéiforme étendre ses ramifications pour explorer son environnement… est-elle curieuse ? Intéressée ? Je peux passer de longues minutes à regarder les dessins que forment les parcours des blobs, c’est presque une relaxation, une contemplation minimaliste de jolis motifs à la couleur chaleureuse, un moyen de s’apaiser l’esprit en s’évadant entre les ramifications.
Florilège de motifs psychédélico-relaxants conçus par les blobs :
J’ai également découvert un nouveau monde, celui des personnes cohabitant avec un blob. Il existe de nombreux forums dédiés à leurs échanges, où circulent des photos de leurs protégés, des avis, des petites histoires… Et je fais désormais partie de ces personnes étranges appréciant avec de petites exclamations ridicules les clichés de ces blobs absolument trop choupinous.
Invitée il y a quelques jours chez mes voisins, j’ai bondi d’étonnement en repérant sur une table une lampe chauffante, un thermomètre et des boîtes de Pétri dûment nomenclaturées. Bigre ! Eux aussi pendant ces derniers mois se sont adonnés à l’expérience blob ! Et nous voilà à discuter aussitôt du type de souche, des éventuelles difficultés de suivi des protocoles, et des expériences menées de manière plus personnelle. Il s’avère que mes voisins hébergeaient une souche différente de la mienne, la fameuse B2, réputée lente à s’éveiller [voir l’épisode . Je leur offrirai un sclérote de Lu, pour comparer.
Eh oui, les amateurs de blobs forment finalement une vaste communauté. Peut-être en connaissez-vous même sans le soupçonner !
> Rendez-vous à la rentrée pour l’épisode 10, sur l’envoi des résultats de l’expérience.
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