L’écrivain et chroniqueur Étienne Liebig publie un polar rigolo pour ados dans lequel Sherlock Holmes est un bogosse musclé et Robert Watson une chienne bâtarde.
Le genre
Littérature jeunesse.
Le pitch
Le détective privé Lens Moyard (prononcez « Laindss Mo Yarde » please), spécialisé dans les disparitions de chiens luxueux, enquête sur celle d’un pékinois. Il est assisté dans ses recherches par sa chienne Léda, une bâtarde fort intelligente. Le narrateur, c’est elle !
L’auteur
Étienne Liebig est écrivain, musicien (saxophoniste), mais aussi éducateur de rue, anthropologue et chroniqueur (RMC, Siné Mensuel, Zélium, Causette…). Dans le journal minimal, il tient les Chroniques de l’automobilisme. Les diamants du pékinois est sa première incursion dans la littérature jeunesse.
Mon humble avis
Le bouquin est souple, son format est celui d’un manga (adapté aux mains des ados). À mon âge, je ne lis plus normalement de littérature jeunesse mais j’ai pris plaisir à parcourir ce thriller canin plein d’humour et de suspense. J’ai aimé aussi le message social subliminal du livre, ainsi que la romance entre le jeune et beau détective et une belle blonde, vue par la chienne un peu (très) jalouse.
Une phrase du livre
« Je pense qu’à cet instant, Lens et moi, l’air égaré, la bouche entrouverte pour l’un, la gueule béate pour l’autre, debout au milieu de la pièce qui se couvrait d’une fumée noire et blanche de détritus en suspension, devions ressembler à des incrédules qui voient des martiens débarquer à leur table se servir une tranche de saucisson. »
Un extrait du livre
“Figurez-vous que Lens Moyard est un peu obsessionnel. Il note chaque jour dans un petit carnet en moleskine noire, les éléments de ses enquêtes et les témoignages récoltés dans la journée. Ce carnet est précieux, et d’ailleurs, il ne quitte pas sa place dans le tiroir d’une armoire en chêne qui pèse plus de deux cents kilos et que Lens tient de sa grand-mère. J’ai toujours vu Moyard remplir des carnets de sa petite écriture serrée et nerveuse, je l’ai toujours vu relire longuement ses notes en buvant un verre et s’écrier :
— « Bah oui, tout était là-dedans ! »
Là, je regardais mon pauvre maître tourner comme un lion en cage dans l’appartement en répétant :
— « C’est pas possible, pas mon carnet, pas possible ! Pas mon carnet ! »
Pour ma part, passé le temps de la surprise, j’avais commencé à réfléchir et une chose me paraissait évidente, ce carnet n’avait pas disparu par hasard. J’aboyai un grand coup et m’allongeai sur le canapé en jappant. Lens comprit le message :
— « Oui, tu as raison, il faut se calmer et réfléchir ! »”
Étienne Liebig, Les diamants du pékinois, AETH, 2016, 98 pages.