Cette petite bande dessinée raconte de manière succulente l’histoire du mouvement minimaliste, peuplée d’immenses artistes à la recherche de dépouillement.
Le genre
Monographie dessinée
Le pitch
Intitulée sobrement « Le minimalisme », la dernière bande dessinée publiée par les éditions belges Le Lombard narre l’épopée d’un mouvement artistique aux racines anciennes, qui s’est développé avec force au 20e siècle. Les auteurs tracent les lignes reliant Erik Satie, Hergé, Aki Kaurismäki et le détergent Mini Mir.
Les auteurs
Christian Rosset (textes) et Jochen Gerner (dessins) sont deux artistes contemporains, adeptes du minimalisme. Le premier, compositeur de musique, produit des émissions de création radiophonique sur France Culture. Le second, dessinateur de presse et auteur de BD, est lauréat du prestigieux prix Drawing Now 2016 (le salon du dessin contemporain).
Mon humble avis
J’ai dévoré ce livre savant et raffiné, qui s’adresse au profane comme au spécialiste. J’ai particulièrement apprécié le fait qu’au-delà du thème traité, l’ouvrage lui-même soit une production artistique minimale : format mini, esthétisme de page en page, textes ciselés, planches épurées. Pour finir, j’ai trouvé aussi qu’on en avait pour ses 10€ : la BD est vraiment très dense et une fois qu’on l’a lue, on a envie de vite la prêter pour que d’autres gens en profitent.
Une phrase du livre
« Il n’est pas idiot d’apprendre à se débarrasser de ce qui nous étouffe au quotidien pour enfin partir à la découverte de ces ‘petits riens’, ces ‘choses de peu’ qui nous chuchotent des choses agréables au lieu de nous hurler des choses pénibles. » (Christian Rosset, entretien liminaire)
Un extrait du livre
Le minimalisme, Christian Rosset, Jochen Gerner, Le Lombard (collection La petite bédéthèque des savoirs), 2016, 88 pages.