Épisode 6 : Un petit tour et puis s’en vont

À Paris, il n’y a pas que des pigeons. Outre les geais et les mésanges, je reçois aussi parfois sur ma terrasse des visiteurs exceptionnels : mes oiseaux rares.

Capture d'écran
L’accenteur mouchet

Au cours des dernières chroniques, j’ai passé en revue mes visiteurs quotidiens : les geais, les moineaux (absents en hiver), les pigeons ramiers (ou palombes), les mésanges bleues et charbonnières, les merles. Il est des visiteurs moins réguliers, parfois rares, voire exceptionnels.

La vidéo ci-dessous présente deux espèces « occasionnelles » : l’accenteur mouchet, que l’on entend chanter. Il peut être facilement confondu avec un moineau. Ses couleurs sont légèrement différentes, avec un gris ardoisé sur la tête et le ventre. Son bec, plus fin, indique qu’il se nourrit davantage d’insectes, mais on le voit picorer des miettes de noix de cajou. Il est solitaire et un peu sauvage, alors que les moineaux se déplacent en groupe. Les pies, contrairement à ce que l’on pourrait penser, osent rarement s’aventurer aussi près de moi que ne le font les geais. Quand elles surgissent (souvent en couple), les geais (en couple aussi) s’enfuient. Les pies, plus grosses, leur en imposent. Ces deux espèces appartiennent à la famille des corvidés. Elles sont en concurrence, ayant un régime alimentaire comparable.

Des corbeaux (ce terme désigne à la fois les corneilles noires et les corbeaux freux) font aussi de régulières apparitions, mais ils ne franchissent jamais, à mon grand désespoir, la barrière de la terrasse. J’attribue leur méfiance aux siècles de persécution dont ils ont fait l’objet. Leur destruction est d’ailleurs encore autorisée dans certains départements.

PERCHÉS SUR UNE ANTENNE

Quant aux visiteurs « exceptionnels », je n’ai pas encore réussi à les filmer. Un rouge-gorge est apparu plusieurs fois, peut-être attiré par des vers séchés que j’avais déposés. Et le « comble du comble » : des faucons crécerelles se laissent admirer au printemps et pendant l’été. Un couple niche dans les environs. Ma femme et moi les avons vus s’accoupler, perchés sur une antenne. Ils volent en famille au-dessus de chez nous lorsque les petits commencent à quitter le nid. Honneur suprême, l’un d’eux est venu se poser tout près de la terrasse… mais de l’autre côté de la barrière (faut quand même pas rêver !).

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À propos de l'auteur
Chroniqueur pour le journal minimal, passionné d’ornithologie, j’ai milité pour la protection des rapaces quand j’étais adolescent. Ma compagne et moi avons aménagé notre terrasse parisienne pour en faire un lieu des plus bird-friendly.
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