À nos lecteurs : pourquoi vos dons sont le carburant du journal minimal et la condition de sa liberté éditoriale

Lettrine, Chers lecteurs,

Lorsque nous avons lancé le journal minimal en 2015, juste avant la Cop21, grâce au soutien de 130 contributeurs, pour fournir des informations de première main aux citoyens qui ne croient plus dans la société de consommation, nous nous sommes demandés si nous n’allions pas être une de ces étoiles filantes de la presse : ces journaux qui se créent et disparaissent au bout de quelques numéros ?

Mais pas du tout : quatre ans plus tard, ce jeune média en ligne, à but non lucratif, conçu comme une ONG, affichera bientôt 500 articles au compteur (celui-ci est le 495e) ! Chaque mois, vous êtes en moyenne 15 000 à lire nos publications, en accès libre et sans publicité. Le modèle économique du don-contre don, que nous avons choisi en cohérence avec les valeurs que nous défendons, s’inspire des travaux de l’anthropologue Marcel Mauss et de ceux de l’économiste Bernard Maris.

Nous avons mis nos pas dans ceux des pionniers de l’information libre sur le web : l’encyclopédie Wikipédia, et nos aînés et confrères écolos, les quotidiens Bastamag et Reporterre. Comme eux, nous croyons que le droit à l’information est une des conditions de l’exercice démocratique et ne doit pas être réservé à ceux qui ont les moyens de se payer des abonnements. Surtout si cette information concerne des sujets vitaux tels que nos modes de développement ou la relation de l’homme contemporain à la nature.

Kiosque à journaux, revue de presse le journal minimal, christophe lassalle
Illustration : Christophe Lassalle.

L’information inédite (95 % de nos articles sont des originaux) que nous mettons à la disposition de tous ceux qui possèdent un accès à internet est produite en partie grâce à vos dons. Nos autres ressources proviennent de subventions (nous sommes par exemple lauréats de la Bourse d’émergence des médias innovants du ministère de la Culture) et de prestations de services (cours de journalisme). Mais vos dons sont le mode de financement que nous souhaitons prioritairement développer, afin d’augmenter l’autonomie du journal minimal et de garantir notre indépendance éditoriale.

Certains d’entre vous s’inscrivent pour une contribution mensuelle, par prélèvement automatique, comme on contribue à Greenpeace, Amnesty international ou Médecins sans frontières. D’autres donnent des « coups de pouce », au fil de l’eau ou lors de notre traditionnel appel aux dons de fin d’année, comme en ce moment :

Cet appel aux dons est le 6e que nous lançons. Jusque-là, l’objectif a toujours été atteint voire dépassé, pour notre plus grande joie. Nous pourrions nous sentir habitués, un peu tranquilles, mais non, c’est toujours très très difficile, fragile, c’est toujours un défi à relever, et chaque don reçu, même de quelques euros, nous procure un encouragement maximal, chaque don rend ce projet davantage possible.

Harold le hérisson, la mascotte du journal minimal qui veille sur le compteur de dons, est actuellement en boule. Il commencera à se réveiller à partir de 20 % de l’objectif. Puis il s’animera à chaque palier de 10 %.

Vos dons servent à rémunérer (a minima) les journalistes, auteurs et dessinateurs, le webmaster, le comptable, les logiciels, l’occupation temporaire d’un bureau de 8m2 au sein de la coopérative Plateau urbain qui héberge à prix d’ami des structures de l’économie sociale et solidaire. Ils sont le carburant du journal minimal. Grâce à eux nous avons pu explorer des sujets qui n’étaient pas traités par les autres journaux et vous en offrir la primeur.

Depuis 2015, malgré nos minis moyens, nous avons été le premier média généraliste national à parler :

  • de la pollution majeure des navires de croisière et des SUV
  • de l’automobilisme en tant qu’idéologie
  • de la pollution engendrée par les moteurs qui tournent à l’arrêt
  • des problèmes sanitaires causés par l’éclairage artificiel la nuit
  • des cargos à voile
  • de la surpopulation de la planète
  • des motivations écologistes de certains gilets jaunes dès le début du mouvement
  • du problème global de l’artificialisation des sols
  • des personnes qui décident de vivre sans téléphone portable ou sans frigo
  • des Amap étudiantes
  • des arnaques à la compensation carbone pendant l’Euro 2016
  • de l’absurdité des souffleuses de feuilles, etc.

Imaginez donc tous les nouveaux sujets que nous allons pouvoir faire émerger en 2020 si nous réussissons, tous ensemble, à réunir les 4 000 euros nécessaires à la poursuite du journal minimal !

harold recolte des dons pour le journal minimal

Pour suivre les publications de mon journal préféré, je reçois la lettre minimale, chaque 1er jeudi du mois. Bonne nouvelle, c’est gratuit et sans engagement !

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À propos de l'auteur
Journaliste, co-fondatrice du journal minimal, je suis spécialiste des questions de société.
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