Chers lecteurs, le journal minimal ouvre sa 8e campagne de financement participatif ! Objectif : 7 000 € de dons pour amplifier le mouvement vers une société plus légère et continuer à vous informer en 2022 !
l’heure où l’on ne parle plus que du « pouvoir d’achat », sujet de préoccupation n°1 des Français, à l’heure où certains d’entre nous n’ont ni de quoi se chauffer suffisamment, ni de quoi manger à leur faim, parfois même aucun toit, le journal minimal questionne le modèle de société qui nous a conduits là.
Essayons d’examiner les choses avec recul. La société de consommation dans laquelle nous baignons est le fruit de la Révolution industrielle, elle-même fille de la Révolution agricole au Néolithique. C’est l’histoire déca-millénaire d’une exploitation progressive, par l’homme, des ressources de la planète, justifiée par l’élaboration de doctrines spécistes, raciales et patriarcales qui ont empoisonné pour longtemps notre rapport aux autres et à l’environnement.
Aujourd’hui, au firmament de l’évolution, il y a les milliardaires, et en bas de l’échelle, les « gens qui ne sont rien », comme l’expliquait naguère notre président de la République. Pour lui, comme pour nombre de nos contemporains, il semble y avoir une confusion entre le fait, pour un être humain, de posséder beaucoup d’argent et le fait d’être quelqu’un d’important. D’aucuns voudraient continuer de nous faire croire à cette fable ; sans doute parce qu’ils y croient eux-mêmes, ayant sombré dans le matérialisme.
La figure d’un Vincent Bolloré est emblématique de cet insatiable appétit. Après avoir pillé le Tiers-Monde, il s’achète des télés, des radios, dans lesquelles il remplace les journalistes par des bateleurs tels que Morandini et Hanouna et les politiciens par des affairistes : Sarkozy, puis Le Pen, à présent Zemmour. Le projet d’un capitaliste autoritaire comme Bolloré est limpide : convaincre les citoyens que s’ils n’ont plus d’argent, c’est à cause des migrants.
La plupart des guerres et des mouvements de population aujourd’hui sont le résultat de la crise climatique. Un réchauffement et une pollution provoqués par… le train de vie délirant des Australiens, des Qataris, des Américains, des Français… En a t-on vraiment besoin, de ces brosses à dents connectées en 5G avec écran de contrôle en 3D ? Nous sommes de plus en plus nombreux à nous éloigner des injonctions à consommer et cette prise de conscience représente un danger immense pour les personnes qui ont intérêt à ce que nous continuions à perdre des heures de vie hypnotisés dans les rayons de supermarchés et les catalogues Amazon.
De grands capitaines d’industries ont réussi à nous vendre de l’eau en bouteille alors qu’elle coule au robinet. Bientôt, des startupers vont essayer de nous vendre des mètres cubes d’air respirable. Toutes ces choses, l’air des montagnes, l’eau des sources, la terre qui nous donne des radis, les arbres qui nous donnent des cerises, les oiseaux qui chantent, les nuits étoilées, les aurores boréales, nous sont offertes gratuitement par l’univers, ne peut-on pas rester dans le jardin d’Eden qu’est/qu’était cette planète ? Finira-t-on tous sous anti-dépresseur dans le métavers de Zuckerberg avec des lunettes de réalité virtuelle, à nous repasser le film de cette beauté disparue ?
Peut-être ; peut-être pas ! Homo Sapiens est à la croisée des chemins. La lutte est engagée entre ceux qui veulent prendre la voie de gauche, et ceux qui veulent prendre la voie de droite. Entre Greta Thunberg qui ne prend plus l’avion et Elon Musk qui veut nous envoyer faire les touristes en orbite avec SpaceX. Et tout le monde pense avoir raison.
Au journal minimal, nous avons choisi de raconter, depuis six ans maintenant, les choses fabuleuses qui se passent en dehors de la société de consommation, et nous sommes prêts à continuer. Le modèle économique que nous avons choisi est celui du don-contre don, en accord avec les valeurs que nous défendons. Nos aînés Bastamag et Reporterre ont développé dès les années 2 000 cette proposition d’une presse indépendante, à but non lucratif, en accès libre et sans publicité. C’est chaque année, un défi à relever : récolter les dons nécessaires à la poursuite du projet.
Objectif : 7 000 euros d’ici Noël pour vous informer en 2022 et tracer ensemble les contours d’un post-capitalisme. Vous pouvez contribuer à partir de n’importe quel montant, chaque don * compte énormément. On y va ?