Suite de notre feuilleton-réalité « La Maison verte » : June Caravel nous raconte le chantier de rénovation pour transformer ce pavillon du Val-de-Marne en lieu de vie autonome.
Le chantier de rénovation de la maison dans une optique zéro déchet nous a réservé quelques petites surprises…
Tout d’abord, il a bien fallu voir la vérité en face : il est presque impossible de rendre une vieille demeure complètement autonome, à moins de n’en garder que l’ossature et d’en reconstruire une entièrement avec des matériaux isolants.
Installation de cuves de récupération des eaux pluviales. Les travaux devaient durer cinq jours mais c’était sans compter sur le terrain : la proximité de la Marne empêche de creuser facilement, et de plus nous avons découvert que les anciens propriétaires enfouissaient leurs gravats sous terre…
Le système a finalement pu être installé mais nous n’avons pas encore arrêté notre abonnement à une compagnie de distribution des eaux, car nous attendons toujours une grosse averse pour remplir nos cuves… Car oui, il fait gris à Paris, mais il ne pleut pas tant que ça ces derniers temps…
Pose de panneaux solaires. Une journée entière a suffi pour installer les 12 panneaux. L’électricité produite couvre selon les jours jusqu’à 40% de nos besoins. Malheureusement, ce qui n’est pas consommé n’est pas stocké car une batterie coûte aussi cher que la pose des panneaux. Comme l’installateur nous l’a recommandé, nous allons attendre que les prix baissent.
Remplacement de la chaudière fuel par une pompe à chaleur dans la maison. Cela a pris deux jours et il n’y a pas eu de complications spéciales.
La construction de toilettes sèches dans la maison et dans la dépendance. Pour commencer, j’ai dû vérifier que je pouvais bien récupérer des copeaux de bois auprès d’un menuisier de Bonneuil-sur-Marne (il faut en jeter une bonne poignée après chaque passage, cela évite les odeurs). Les feuilles mortes et le carton peuvent aussi servir si les copeaux de bois viennent à manquer. J’ai en outre un énorme tas de bois légué par le propriétaire précédent et par ma voisine, qui attend d’être réduit en copeaux. Mais je n’ai pas encore la broyeuse pour le faire… (j’essayerai d’en emprunter une ou d’en louer une le cas échéant).
Puis j’ai récupéré des palettes de bois dans la rue pour construire des bacs à compost.
Une fois ces deux points assurés, j’ai commandé les toilettes sèches, ce qui n’a pas non plus été une mince affaire tant est grande la diversité des modèles et des prix. J’ai été tentée de les construire moi-même, mais je n’avais ni les outils ni le temps nécessaires.
J’ai choisi une contenance de 17 litres. À deux, le seau est rempli en trois jours. La première fois que je l’ai vidé dans mes bacs à compost, j’ai éprouvé à la fois le contentement de faire refonctionner un cycle naturel et en même temps un certain dégoût. Car oui, même avec des copeaux de bois, ça ne sent pas exactement le numéro 5 de Chanel… Maintenant, nous les vidons même si elles ne sont pas pleines, cela évite que l’exhalaison devienne trop forte.
C’est d’ailleurs très étonnant de voir que le tas de compost que nous ne cessons d’alimenter reste au même niveau de hauteur. Et oui, les vers, les champignons mais aussi les éléments sont déjà au travail pour le réduire en terreau…
Les écoles divergent quant à l’utilisation de ce terreau. Un ami permaculteur m’a dit de ne pas utiliser le compost composé de déjections humaines avant qu’un an ou deux ne soient passés. Je compte pour le moment suivre ce conseil. De toute manière, c’est la transformation visible en terreau qui nous indiquera le moment possible pour utiliser ce compost dans les plantations.
3 réponses
Très intéressant, j’attends la suite… !
Merci Vivi pour ton intérêt… En effet, le but maintenant est de réussir à être autonome côté alimentation, donc ils sera très prochainement question du jardin…
Merci beaucoup Vivi, nous croyons savoir que dans l’épisode prochain il sera pas mal question du jardin 😉