Des dermatologues lancent un appel à ne plus prescrire de produits d’hygiène sous plastique

Dermatologues, Michel Baccard et Agnès Zavaro dénoncent le conditionnement sous plastique des produits d’hygiène et lancent un appel au boycott.

Deux dermatologues lancent un appel à ne plus prescrire de produits d’hygiène conditionnés dans du plastique
Illustration: Corentin Beauchesne (d’après Mignard).

lettrine guillemetsJe suis dermatologue et avec ma consœur le Dr Agnès Zavaro, nous avons adressé une lettre à une soixantaine d’amis dermatologues [reproduite ci-dessous], en espérant que la diffusion se fasse ensuite de proche en proche afin de toucher une grande partie des dermatologues français.

Notre but est de revenir à la prescription de pains sans savon ou de savons dermatologiques enveloppés dans du papier et d’éviter ainsi la prescription de gels nettoyants, crèmes nettoyantes, huiles nettoyantes… tous produits inutilement conditionnés dans du plastique et qui n’apportent aucun bénéfice médical par rapport aux formes solides.

TOUS CONCERNÉS

Nous avons joint à cette proposition le conseil à nos confrères de refuser les échantillons proposés par les visiteurs médicaux lors de leurs visites commerciales, échantillons qui contiennent quelques millilitres de produit et dont les laboratoires de cosmétologie sont très généreux (par dizaines à chaque visite médicale) car les dermatologues en sont friands, peut être aussi car les patients le sont…

Ce combat n’est pas seulement celui des médecins. Les lecteur du journal minimal étant aussi potentiellement des patients en dermatologie, peut-être pouvez-vous faire part de cette initiative à votre dermatologue en lui demandant s’il a reçu cette proposition ?

Docteur Michel Baccard.

Le texte initial de l'appel aux dermatologues
Chers amis,

Nous sommes concernés par la dramatique pollution plastique planétaire, mais nous y contribuons encore souvent. Un petit geste de plus ?

Notre proposition est simple :

  1. Prescrire des pains dermatologiques plutôt que des flacons en plastique.
  2. Refuser les mini-doses et échantillons.
  3. Adresser cette lettre à au moins 5 amis dermatologues ou médecins généralistes, afin que tôt ou tard elle touche l’ensemble de notre communauté.

Juste un mot pour rappeler que recyclable (mot de plus en plus utilisé par les marchands de plastique) ne veut pas dire recyclé. Seulement 5 % du plastique produit est recyclé… en plastique, opération qui ne peut se faire que deux fois tout au plus.

Michel Baccard (dermatologue, Paris) et Agnès Zavaro (dermatologue, Fontenay sous Bois).

Pour suivre les publications de mon journal préféré, je reçois la lettre minimale, chaque 1er jeudi du mois. Bonne nouvelle, c’est gratuit et sans engagement !

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À propos de l'auteur
Le Dr Michel Baccard est dermatologue à Paris.
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Une réponse

  1. Bonjour,
    Je me demande également si les emballages peuvent en soi détériorer le produit qu’ils contiennent. En effet, on nous apprend que les bouteilles d’eau en plastique se dégradent lentement, et que certaines de leurs molécules se retrouvent donc dans l’eau qu’elles contiennent. De même pour les boites de conserve. Des études ont-elles été menées sur la composition des emballages des produits d’hygiène et l’éventuelle modification de la formule des produits ?

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