Avez-vous déjà entendu le bruit de la pluie sous l’eau ? Voici l’enregistrement d’une averse réalisé à l’aide d’un hydrophone immergé dans le lac de Créteil (Val-de-Marne).
ne forte averse matinale m’a permis de faire LA prise de son que j’attendais de pouvoir réaliser dans des conditions adéquates, c’est-à-dire prendre le son de la pluie sur une étendue d’eau… mais en immersion avec un hydrophone.
Les six premières secondes sont effectuées hors de l’eau (on entend même quelques gouttes de pluie frapper directement l’hydrophone), à la septième c’est l’immersion et ensuite l’enregistrement dans le Lac de Créteil à une profondeur d’environ 1,5 à 2 mètres.
Comme vous l’avez sans doute remarqué le niveau est bien plus fort en immersion qu’à l’air libre… La cause : le son se déplace à une vitesse de 340 m/s dans l’air mais à 1500 m/s dans l’eau. Cette vitesse 4 fois plus importante réduit les distances « perçues » et donc finalement donne un son plus intense, bien qu’il ait été enregistré à une distance équivalente de l’impact.
4 réponses
Bonjour,
très amicalement, je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre explication concernant la différence de niveau sonore entre le son de la pluie côté air et côté eau ;-).
Un hydrophone n’est pas fait pour capter des vibrations aériennes, il n’a pas de membrane réagissant aux vibrations de l’air (généralement des capsules piezo ou céramique fonctionnant comme des micros-contacts, en particulier dans l’eau). Ceci explique qu’hors de l’eau, il n’enregistre – quasiment – que les gouttes qui l’atteignent physiquement.
Comparer les deux situations n’a pas beaucoup de sens selon moi, quelle que soit la vitesse du son.
Nous sommes bien d’accord qu’un hydrophone est optimisé pour des prises de son subaquatiques.
Il n’en demeure pas moins que même à l’air libre il capte malgré tout les sons ambiants. Par exemple, lorsque j’ai réalisé la prise de son souterraine en forêt ; à l’air libre, j’entendais distinctement le chant des oiseaux autour de moi.
Dans le cas présent, hors de l’eau, nous entendons et la pluie tomber sur la surface du lac et les quelques gouttes qui viennent directement frapper la coque. Les conditions étant en tout point identiques hors ou dans l’eau, mis à part la différence de milieu et donc principalement la vitesse de propagation des sons, c’est donc bien ce changement de milieu, aérien vers subaquatique, qui provoque la hausse d’intensité sonore.
Nous obtenons le même phénomène, lorsqu’en plongée, un moteur de bateau démarre au loin. Le cerveau étant habitué à traiter des sons à l’air libre, il les interprète sous l’eau à l’identique, sans prendre en compte la différence de milieu. Ainsi ce moteur nous semblera bien plus proche qu’en réalité !
Bonjour, au-delà des considérations techniques, je préfère me laisser porter par la poésie et les sensations apportés par vos expériences.
Pour votre expérience mini son # 8, peux-t-on évacuer totalement l’éventualité d’un son d’origine végétale, comme celui provoqué par de l’eau circulant dans la terre?
Merci Alain, concernant le #8, en effet c’est aussi une éventualité que le son soit d’origine végétale ou tout simplement de l’eau. Cela ne sont pas mes hypothèses prioritaires mais cela reste possible. Je serai sur place fin août en espérant pouvoir faire une prise avec un sol plus sec mais vu ce qui est tombé ces dernières semaines c’est mal barré 😉