Bowie, Boulez et les minimalistes

Capture d'écranY-a-t-il des liens entre Pierre Boulez et David Bowie, en dehors du fait qu’ils viennent de mourir à quelques jours d’intervalle et que la Philharmonie de Paris leur a par hasard consacré en même temps une exposition au printemps dernier ? On peut en trouver d’autres en passant par la musique minimaliste des années 1960.

Emblème de l’avant-garde musicale contemporaine, Boulez a commencé sa double carrière de compositeur et de chef d’orchestre dans les années 50. Son langage musical est essentiellement sériel, issu du dodécaphonisme des Années folles, en rupture avec tout classicisme et notamment avec la tonalité.

(Désolé pour les éventuels bandeaux publicitaires de YouTube dans les vidéos.)

Au milieu des Sixties, de jeunes compositeurs américains comme Steve Reich et Philip Glass rompent avec le sérialisme devenu dominant et dans lequel ils ne se retrouvent pas. À la recherche de la simplicité et de l’émotion, ils inventent un style de musique répétitive et tonale : le minimalisme, qui puise aussi bien dans les répertoires traditionnels africain, indien, oriental, que dans les musiques populaires.

En 1969, le jeune chanteur David Bowie entre dans le Top 5 des Charts anglais avec Space Oddity et devient vite une rock star. Ses albums Low et Heroes, composés à Berlin avec Brian Eno en 1977, sont inspirés des minimalistes Philip Glass et Steve Reich. En hommage à Bowie, Glass composera en 1992 une symphonie à partir des motifs de Low, et une autre en 1996 à partir des motifs de Heroes.

Pour suivre les publications de mon journal préféré, je reçois la lettre minimale, chaque 1er jeudi du mois. Bonne nouvelle, c’est gratuit et sans engagement !

Partager cet article

À propos de l'auteur
Pianiste et compositrice, directrice de la publication du journal.
Articles similaires
Du même auteur
Écrire un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 réponses

Rechercher